Quelques extraits du livre
Les Enfants “actuels”….
Le grand défi “cerveau droit” dans un univers “ cerveau gauche “
de Marie Françoise Neveu.
ISBN : 978-2-911525-64-3
Depuis quelques décennies, de plus en plus d'enfants, de jeunes,nous interpellent. Ils n'entrent pas dans les cadres classiques, ils évoluent différemment, ont une autre maniere d'être, de regarder, de percevoir le monde. Ils déroutent par la pertinence de leurs propos, leur maturité, leur sens aigu de la vérité, de la justice, de la cohérence... En un mot, ils dérangent.
La plupart de nos systèmes éducatifs et pédagogiques sont mis en échec. Très sensibles, intuitifs et réceptifs, ils répondent à des questions non formulées, résolvent tres rapidement un "problème" sans pour autant pouvoir en expliquer le raisonnement. A l'école, souvent, ils s'ennuient et vont devenir cancres autant que surdoués, la tête dans la lune autant que boulimiques de nouveaux apprentissages. Ils peuvent se replier sur eux-mêmes aussi bien que devenir ingérables...
Dans le « nouveau monde » que ces enfants présagent, les êtres seront
« conscients », ce qui signifie sans peur, par conséquent les responsabilités ne seront ni un poids ni une charge, tant pour les adultes que pour les enfants.
Les enfants disent avoir une « mission », mais leurs parents n'en ont-ils pas une également : accueillir l'enfant, l'aider à prendre sa place, lui permettre de mettre à profit la diversité de ses moyens de perception et de compréhension...?
Ils sont extrêmement nombreux à parler de « leur mission » et ce quel que soit leur âge et quelles que soient leurs origines socioculturelles.
Afin d'illustrer cela, je vous propose quelques extraits
« ... faire passer messages d'amélioration de l'humanité... » - je suis
pénétré de l'importance de mon travail... j'ai un immense champ d'action qui n'admet pas d'être entravé par les règlements stupides (l'école ?) ... c'est insupportable de rester immobile comme les morts vivants qui font semblant d'avancer….. porter au sommet les florissantes images du bonheur qui pourraient recouvrir le monde si les oreilles s'ouvraient» (cinq ans et demi)
« ...je peux devenir grande si on (ses parents) n'a plus besoin de moi
pour avancer ». (dix ans).
« ... c'est ma mission d'élever mon entourage... J'ai peu de succes dans
l'éducation de père... » (neuf ans).
« ... lui dire que je veux l'aider (sa maman), ce sera le premier de mes
travaux...»«... Le temps est trop long, je rêve de voir arriver mon moment, je ne veux pas le rater... » (dix-huit mois).
« ... il faut savoir que j'ai plus d'informations que les autres... j'ai une
grande liste de travaux... » (six ans).
« ...Je parle de porter la bonne parole pour que les hommes se sou-
viennent qu'ils ne sont pas sur terre pour rien... » (huit ans).
« ... j'arbore fièrement les couleurs du nouveau monde... j'ai des taches
à mener, j'attends le signal... » (dix-sept ans),
« ...je suis enfant des étoiles, venue de très loin aider la terre... je n'ai
rien besoin de dire, il me suffit juste d'ETRE là. Mon chemin est simplicité. »
(adulte).
Témoignage de D.
Sous forme d'extraits de son Journal. Je profite de cette occasion pour encore la remercier de m'avoir confié ses cahiers si riches d'elle-même, si riches d'enseignements .( Marie Françoise Neveu )
« Cette terrible, cette incommensurable, cette indicible angoisse existentielle qui du jour où je naquis a enseveli ma vie tout entière de son linceul... »
«... c'est la terreur démentielle de me voir anéantie par votre monde où tout m'est, en apparence, étranger, qui me retient prisonnière tout au fond de moi-mème. »
« ... vous n'avez pas idée à quel point votre monde nous terrorise tant sa noirceur, d'emblée nous saute aux yeux... nous sommes affolés, effrayés de débarquer dans votre monde où la pesanteur règne en maître... nous sommes contraints dés le plus jeune âge... à nous isoler, à battre en retraite au plus profond de nous-mêmes, rompant ainsi tout contact avec la surface. »
«... je reçois en plein coeur la souffrance, la misère des êtres que je croise. Le plus dur de vivre c'est de n'apercevoir à l'horizon, que des visages fermés, des yeux méchants ou indifférents... Quand cela me devient trop pénible, intolérable à vivre, je descends me cacher, me réfugier au fond de moi... je fais le mort en quelque sorte, ne laissant rien paraître de ce que je suis vraiment. »...
«... Mes sensations me parvenaient péniblement, tres faiblement, tant je me suis retirée en moi depuis ma plus tendre enfance, en des contrées lointaines au-dedans de moi et j'y mène là, une vie de recluse. »...
«... Reclus au fond du puits nous vous crions « à l'aide, à l'aide ! ». Sous peine de « péter les plombs », d'imploser, tant nos lignes à haute tension, condamnées à fonctionner en circuit fermé, risquent par moments de nous faire mourir sur-le-champ, ce que nous ne désirons sincèrement pas, nous nous voyons contraints de répéter inlassablement les mêmes gestes, les mêmes actes, les mêmes paroles, au long des jours, afin de tenter d'exorciser l'immutabillité qui vampirise notre âme. »...
«... Une grande part de notre souffrance, ce qui fait notre « drame », c'est que vous nous analysiez, vous nous interprétiez selon les informations glanées par vos canaux ; et nous qui sommes incapables d'utiliser vos canaux pour nous exprimer, nous n'avons que les nôtres à notre disposition pour tenter de vous faire comprendre, pour tenter de vous ouvrir les yeux... N'étant en rien reconnus par vous, nous sentant démunis devant votre obstination à ne pas suivre nos voies, celles de l'intuition, pourtant profondément présentes en vous, nous nous refermons comme une huitre, Le coeur violemment blessé de cette incommunicabilité. »...
«... je meurs un peu plus chaque jour de ne pas être reconnue dans ma souffrance, de ne pas être vue telle que je suis et si cela continue, je crains que le désir de vivre s'étiole tant et tant, qu'un de ces quatre je décide de vous quitter à tout jamais tant votre aveuglement m'étreint violemment, me lacère le coeur. »...
«... Nous hurlons de douleur à l'intérieur chaque fois que l'un d'entre vous se tourne vers nous animé de sentiments de pitié, de reproche, de colère, d'inquiétude... »
« ... ce qui n'a pour effet (réaction de l'entourage) que d'accroître mon désir de m'enfuir vers des contrées encore plus lointaines et d'intensifier mon angoisse jusqu'à ce qu'elle tétanise tout mouvement, tout appel vers le dehors... c'est mon exces de présence au monde qui, me fragilisant à l'extrême, me conduit à me couper de lui pour survivre... je m'absente pour ne pas mourir face à l'abîme d'angoisse qui m'aspire et m'engloutit tout entière... »
«... D'un point de vue physique, ma voix se détimbre petit à petit et je deviens incapable de parler. Je suis déchirée par ce qui m'arrive car je voudrais rester, mais je suis contrainte, condamnée à l'exil. J'éprouve de vives douleurs au niveau du coeur... Jadis il m'est même arrivé d'être littéralement écartelée au niveau de la cage thoracique tant l'angoisse était violente,.. Un jour j'ai cru mourir car la douleur paroxystique de l'écartèlement n'arrivait pas à s’éfrayer un chemin vers le dehors... mes cris étaient étranglés dans ma gorge obstruée par un obstacle invisible... Réduite au silence je levais la tête vers le ciel et les yeux emplis de larmes, de ma prison, j'appelais au secours. De mon vivant tombeau je criais « à l'aide, mon Dleu, ne m'abandonne pas, je t'en supplie » et je me suis mise à boire la lumière de mes yeux grands ouverts... Cette energie que mes pupilles dévoraient jusqu'à la lie pansa la plaie béante de mon coeur et je pus repartir... »
Exemple de N.
Enfant d'une tres grande sensibilité, évoluant plutôt sur le mode dépressif, N. a compris, très tôt, que pour être acceptée, elle devait faire « comme si », « comme si » elle « était semblable à tous les autres enfants et conforme à ce que l'on attendait d'elle ». L'adolescence l'a confrontée aux limites de ce genre de comportement. Les moqueries, les humiliations qu'elle a subies, en particulier à l'école, l'ont très profondément meurtrie. La souffrance étant devenue insupportable (au sens propre) elle s'est étourdie par la musique. Pendant près de neuf ans, elle a « joué sur le fil du rasoir ». La richesse de sa nature profonde lui a permis d'être marginale parmi les marginaux sans jamais vraiment sombrer.
Aujourd'hui c'est une jeune femme réservée, tres douce, pleine de richesses et de sensibilité, en chemin vers elle-même et en grande récon-ciliation avec la vie.
Bien qu'ayant évolué sur un mode dépressif, N. a pu ne pas complètement se replier sur elle-même. Son amour de la nature, son goût pour la musique lui ont permis d'éviter « l'implosion ». D'une maniere générale les « dépressifs » risquent « d'imploser » sous forme de comportements autistiques, de passage à l'acte suicidaire, alors que les « réactifs » évoluent plutôt vers « l'explosion » par le biais de comportements délinquants.
Suïcide
Perdus sur la terre, se sentant « en exil », loin, trop loin de l'Amour véritable, beaucoup de jeunes que je rencontre expriment le désir de « repartir », de « rejoindre leur famille » ils sont conscients que la vie sur terre n'est qu'un passage, la mort ne leur fait pas peur car elle est juste le passage nécessaire pour quitter cette vie, retourner vers leur « vraie famille » et retrouver « la Source ».
Dans cet « ailleurs » où se trouve leur « vraie famille » ils ne se sentent pas en exil.
Dés qu'ils sont reconnus, écoutés, et surtout entendus, ils peuvent sortir de l'urgence de rejoindre leur «famille » et accepter de rester sur terre. Il est important de noter qu'ils ne disent que très rarement « mourir » mais plutôt « partir ». Pour eux la mort n'existe pas, elle n'est qu'un passage d'un monde à un autre, d'une dimension à une autre.
Quelle que soit la forme que prenne leur « aspiration à partir », il est essentiel de la prendre très au sérieux ! Durant de nombreuses années elle peut n'être que l'expression de leur mal-être. Et un jour, brusquement, sans préméditation, sans « état d'âme », à l'occasion d'une difficulté soudaine, d'un « clash » parfois léger, ils passent à l'acte de maniere aussi imprévisible que violente.
Quand un enfant, quel que soit son age, un pré-adolescent, un jeune, dit qu'il « n'en a plus rlen à faire de la vie », qu'il «ferait mieux de mourir », ou que « la vie sur terre est vraiment trop difficile », il est urgent d'établir le dialogue avec lui ou de le diriger vers une personne pouvant l'accompagner et le « soigner ».
Amis médecins, psychologues, psychotérapeutes... ne négligez pas ces signaux d'alarme, parlez-en avec l'enfant, avec les parents et/ou avec l'entourage.
A ce sujet il convient de se rappeler que parfois des professionnels ont recueilli de tels aveux sans pour autant réagir sous prétexte de ne pas trahir le secret professionnel. Se faisant ils n'ont pas aidé le jeune en difficulté, ce qui finalement pourrait être qualifié de
…..« non-assistance à personne en danger ».
J'ai connu le cas d'un jeune qui, à treize ans, a prévenu son therapeute de son intention de se suicider si la vie devenait trop difficile, en particulier avec son papa. Considérant que c'était l'histoire de l'enfant ce psychothérapeute n'a rien dit aux parents. Au fil des années les choses se sont aggravées, les problèmes relationnels avec le papa sont devenus insupportables et un matin, à dix-huit ans, il a sauté par la fenêtre et s'est tué.
Dans le cas de ce jeune deux points importants ont été négligés : la réalité des problèmes relationnels avec le papa qui exigeait de son fils qu'il « entre dans le moule », qu'il « devienne normal » et l'appel au secours signifiant que blentôt il n'allait plus pouvoir supporter sa vie.
Témoignage de N.
« J'ai pris naissance dans une famille dite normale, vivant à la campagne... Malgré leur gentillesse, leur simplicité, mes parents étalent malmenés, souffrant de leur passé et de leur présent. Mon père se réfugiait dans son travail et ses loisirs, ma mère se sentait seule. J'aurais voulu faire quelque chose...
...Je ressentais et j'absorbais tout, j'étais une vrale « éponge » et ils ne savaient pas... j'avançais sur un chemin escarpé, j'étais différente des autres, je le sentais, j'étais en décalage, en porte à faux, ils (ses parents et l'entourage dont l'école) me mettaient dans un moule « enfant timide ».
Ils ne «savaient pas »,je ne « savais plus ». Ce moule ne me convenait pas, il m'empêchait de m'exprimer, non pas par les mots, mais subtilement parlant. J'avais perdu mes valeurs, ma vérité...
... Alors, dans ces cas-là, la joie de vivre s'exprime dans le limité, la recherche du bonheur dans le limité.
Je me suis renfermée dans ma coquille, repliée sur moi-même, enfermée dans les placards pour ne pas dire bonjour aux personnes de passage, même de la famille (angoisse de l'inconnu)... »
« ... J'aimais me retrouver seule, jouer seule. Dans ces moments-là il n'y avait personne pour me juger, me commander. Je fabriquais mes jouets, je créais mon monde. J'étais hypersensible, je ressentais les émotions, les non-dits, le mensonge, les faux-semblants : j'observais tout, je pouvais savoir s'il manquait tel objet ou si tel autre avait bougé de trois millimètres, je voyais plein de détails...
... J'avais quelques amis, mais J'étais, pour eux, une sorte de souffre-douleur. En fait ils aimaient surtout mon confort matériel... En grandissant je me suis rebellée et les premiers à en pâtir furent mes parents, les pauvres !... »
« ... J'étais timide et rebelle à la fois ! Mignonne mais quel caractère l...
... A l'école j'étais mise de cóté, comme oubliée. Souvent les maîtresses se plaignaient car « on ne sait pas ce qu'elle pense » et même « je te paierai un kilo de prunes quand tu parleras », cela devant toute la classe ! Bonjour la moquerie et au revoir l'estime de soi !...
... Quand les profs m'interrogeaient, ils obtenaient rarement la réponse, soit j'étais ailleurs, soit je ne comprenais rien ou refusais d'intégrer tout cela. Tout était trop compliqué ...je n'étais pas à ma place. J'ai quitte l'école assez tôt pour apprendre un métier. Je voulais « faire quelque chose de mes dix doigts ». Là, ça allait déjà mieux, je m'ouvrais au monde, à la ville. C'était la fin de l'adolescence, mon corps s'est allongé, élargie, je devenais une jeune fille. Après, ce fut la voiture, le travail, mais ça ne collait toujours pas, il y avait des choses que je ne comprenais pas... »
« ... La musique a été mon échappatoire, ma fuite en avant, face à ce mode de vie qui ne me convenait pas (je travaillais en usine). J'avais une « déprime intérieure ». En me réfugiant dans le milleu rock j'avais l'impression d'exister. Je m'étais trouvé une passion, je m'étais créé une image, une personnalité.
Pourquoi le rock et le look qui va avec, ainsi que les fréquentations (amis, lieux) ? Ecouter les groupes jouer, aller aux concerts punk, garages et autres zigues diffusant beaucoup de decibels, me laissait très peu d'espace-temps pour parler de mes sentiments et écouter ceux des autres. Cela me permettait de fuir le vrai contact humain, limité à quelques échanges en sirotant des bières. Et puis, je ne m'entendais plus penser ! j'oubliais tout le reste ; je suis vite devenue une encyclopedle du rock francais, des lieux de concert... Cela impressionna les jeunes hommes. Je me faisais draguer. Je croyais que ce qui attirait les hommes à moi c'était mes yeux et ma poitrine, cela me déplaisait, mais j'avais au moins l'impression d'être entourée, choyée, l'impression d'exister. Le temps que la relation durait,je me sentais moins seule et surtout j'avais le sentiment d'être quelqu'un comme tout le monde (je faisais comme si...). Les jeunes hommes étaient séduits par la douceur, la gentillesse que j'émanais malgré la musique furieuse que j'écoutais. Malgré mes fréquentations, étonnamment je ne fumais pas, même pas de joints ; j'étais même anti-drogue. Je ne livrais pas mes sentiments comme les autres filles, aussi les garçons ne me comprenaient pas. Les liaisons duralent au maximum un mois, cela me convenait très bien, il n'y avait jamais de lassitude. A chaque rupture,je ressentais comme un soulagement de retrouver ma liberté et de pouvoir à nouveau jouer le jeu de la séduction et rêver d'un prince charmant. Certains m'appelaient la « sauvageonne, très difficile à apprivoiser... »
« ... Avec le recul je me rends compte que je vivais « à côté de mes pompes », comme si je me regardais jouer un rôle. J'étais superficielle. Je savais qu'en moi il y avait quelque chose de différent des autres. Mais à qui le dire ? ... »
« ... Dans mes moments de désespoir, d'incompréhension, d'atterrissage (de retour dans la réalité), j'implorais Dieu, le visage plongé dans les poils de ma chienne ou serrant très fort un ours en peluche comme lorsque j'étais petite. Je lui demandais : « Mais qu'est-ce que je fais sur cette terre ? Qu'est-ce que je «fous » ici, je ne comprends rien l Je n'en peux plus de souffrir, de faire semblant d'être là ; qu'est-ce qu'ils ont tous ! ? »
« Dieu, auquel je refusais de donner une image ou un nom, était plutôt une force puissante, une energie fantastique, le Créateur de la nature. Je lui parlais dans mes grands moments de détresse et le remerciais dans mes grands moments de bonheur. Parfois, je lui en voulais de « me faire souffrir ». En tout cas, Dieu, je ne l'imaginais pas sur une croix... Il (Jésus) avait certainement dit de belles choses mais je ne comprenais pas, car en observant le comportement des catholiques soit à la messe soit dans leur quotidien, ce qu'il avait dit, ça n'avait pas l'air efficace, à moins qu'ils n'aient rien compris ! ... »
« ... Pendant ce temps, quelque chose de nouveau est venu à moi : une « présence »... Le soir dans ma chambre... je « savais » que c'était ma chienne qui était là (elle était morte quelque temps auparavant). Cela m'a ouvert l’esprit ou plutôt la conscience, à la suruivance dans l'au-delà.... Puis, je me suis rendu compte que je ressentais des présences bonnes, d'autres moins bonnes, selon les lieux ou je me trouvais. C'était juste des impressions...
...Je dois dire à propos de mes chiennes qu'il n'y a peut-être aucun être, avec lequel j'ai passé des moments aussi paisibles. Nous n'avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre, tout se disait par le regard, le comportement, le ressenti. Elles m'ont beaucoup aidée à vivre ces années si difficiles... »
« ... J'ai changé de travail, de region , je suis passée par diverses expériences, mais j'ai le sentiment que mes dons, ma créativité, mes qualités innées n'ont pu se développer, ni s'exprimer par manque de compréhension, de dialogue, d'écoute, de tendresse, d'ouverture. Je me sentais prise dans un monde infernal où les paroles ne sont pas en accord avec les actions, où le mensonge prime, où la jalousie pollue l'atmosphère.
Je cherchais, sans savoir où j'allais. Du fond de mon coeur une petite voix me disait : « Vas-y, tu es sur le bon chemin, avance ; tu cherches le bonheur pour toi et tes proches, le monde en général y compris la nature et bien sur les animaux, les plantes et tout ce qui n'est pas créé par l'homme ».
« Je sentais une graine pousser en moi, elle grandissait au fil de mes expériences. Celles-ci m'ont menée face à Dieu, avec la conscience du Divin en toute chose. Il m'est alors devenu impossible de manger de la chair animale (j'étais depuis longtemps à tendance végétarienne, par amour des animaux...)»
« ... Quand je parle d'Amour, je pleure, j'ai le sentiment d'en avoir manqué depuis mon arrivée sur terre. Pourtant mes parents, ma famille, m'aimaient, à leur façon. Des jeunes hommes m'ont déclaré leur flamme, mais je restais de marbre, rlen n'entrait en résonance, leurs déclarations me donnaient plutôt envie de partir en courant car derriere les mots je sentais une emprise, comme une chaîne autour du cou ou un boulet aux pieds. « Non ! Help mon Dieu, tire-moi de là l ». Les pauvres j'en devenais méchante avec eux, pour me protéger... ! Je rajoutais des épaisseurs à ma carapace... Des « âmes bien pensantes » (un groupe, dit spirituel) ont réussi à m'amadouer. Ils étaient gentils, sympas, ils vivaient comme moi... J'aime trop la Vie, les animaux, les enfants, les plantes, les arbres, les rochers, la mer, les fleurs (sans les cueillir !) pour m'enfermer des heures, des jours, assise en yoga, en attendant ...la fin .'.
Aussi, dés que j'ai pu réagir, je les ai quittés...»
« ... Aujourd'hui JE SUIS avant tout ! Et je fais partie du Tout. Enfin, je Vis, je Respire. Tant pis si certains me considèrent egoïste ou irresponsable...
Existe-t-il une machine à laver les tracés du passé, de la naissance dans ce monde et même encore d'avant ? Si oui, dites-le moi...un « travail sur moi» (et cela peut prendre du temps) est en cours...»