Dr Laurie Joy Pinkham
MES CHERS INDIGO .
J'ai élevé deux enfants indigo, et mes trois petites-filles sont aussi des indigo. Mes fils sont nés dans les années 70, tandis que mes deux petites-filles sont venues au monde durant cette décennie. Élever ces enfants n'a pas été une tache facile, et j 'ai toujours su que mes deux fils étaient différents des autres enfants, et l'un par rapport à l'autre.
Marc, l'aîné, a toujours été tres sensible et très détaché de la plupart des personnes. Tout bébé, il appréciait rester couché dans son berceau et parier aux petits animaux suspendus au mobile. Il n'aimait pas se faire prendre ou câliner et préférait la compagnie de ses guides invisibles et les limites de son berceau.
Ses aptitudes verbales se sont manifestées tres tôt : à dix-huit mois déjà, il pouvait s'exprimer par des phrases complètes. Á deux ans, c'était un as du Lego, et il aimait beaucoup la musique, en particulier celle de Mozart, de Chopin, de Beethoven et toutes les pièces baroques.
Scott, le cadet, était très attaché mais malheureux d'être ici-bas. Dés le moment où il a vu le jour, cet enfant a pleuré et pleuré sans arrêt jusqu'a l'âge de trois ans. Au cours de ses neuf premiers mois, il a tres peu dormi. Je devais le porter sur moi une grande partie de la journée. Il semblait que seuls mon rythme cardiaque et la chaleur de mon corps parvenaient à l'apaiser et à le réconforter, et ce sentiment de sécurité lui permettait de dormir pendant de brèves periodes.
Ce qui m'apparut le plus difficile à cette époque est le fait qu'il n'existait pas de ressources pour les parents aux prises avec des enfants spéciaux. Je regardais les autres parents et me demandais pourquoi mes enfants étaient si différents des leurs. Comme nos enfants n'entraient pas dans les normes de l'époque, nous avions peu d'amis proches, et personne ne nous invitait. Nous nous sentions isolés.
J'ai toujours aimé les enfants et je savais depuis longtemps que j'en aurais au moins deux. Dans l'espoir de mieux les comprendre, j'ai fait des études universitaires en pédagogie de l'enfant et dans les années 80, j'ai mis sur pied une garderie. Cela m'a permis d'observer des enfants issus de milieux variés. Certains d'entre eux racontaient des histoires étranges à propos de leurs anges, de leurs guides et d'amis imaginaires. J'adorais les écouter, et la seule pensée qu'un jour ces enfants constitueraient la norme de notre société et que leurs histoires seraient entendues et comprises me réconfortait énormément.
Mes deux fils vivaient aussi des expériences hors du commun. Scott avait l'habitude de m'éveiller en pleine nuit pour aller observer les vaisseaux spatiaux. Je me levais, le suivais dehors et l'écoutais simplement me décrire ce qu'il voyait. Évidemment, je ne voyais rien, mais je savais que pour lui, c'était important. De toute façon, je n'aimais pas le savoir dehors, seul, au beau milieu de la nuit, à sept ans. Au cours de ces escapades nocturnes qui se poursuivirent pendant sept ans, nous échangions sur toutes sortes de sujets touchant la métaphysique.
De son côté, Mare m'appelait la nuit afin que j'aille voir l'astronaute qui lui rendait visite ou les soucoupes volantes. Encore une fois, je ne voyais rien, mais j'aurais bien aimé apercevoir quelque chose moi aussi. J'attendais patiemment dans l'espoir de partager enfin ce qu'il semblait voir si facilement. Quand je repense à cette époque, je me demande si c'était vraiment mes enfants qui me réveillaient.
En 1984, à la suite de nombreuses difficultés à l'école, Scott reçut un diagnostic de déficit d'attention et d'hyperactivité. Je ne connaissais strictement rien à ce problème et me suis mise à lire sur le sujet afin de comprendre ce qui se passait.
Au fil de mes lectures, j'ai constaté que Marc aussi avait ce problème, l'hyperactivité en moins. C'est alors que nous avons du réviser toute notre démarche de parents pour faire en sorte que leur vie et la nôtre soient aussi paisibles que possible dans les circonstances. Ce ne fut pas une mince affaire puisqu'il n'existait aucune ressource à cette époque.
Nos enfants pratiquaient tous les sports habituels, ce qui nous permettait d'étre ensemble tout en leur donnant un sentiment d'appartenance, car ils ont été exclus des groupes la plus grande partie de leur enfance, ne connaissant que les bagarres et la confrontation comme mode de fonctionnement. Ni l'un ni l'autre ne comprenait ce qui se passait, et tous deux déploraient le manque de compréhension des autres enfants.
Nous avons essayé plusieurs médicaments, mais ils n'étaient efficaces que pendant un certain temps. Le Ritalin et la Dexadrine étaient les deux médicaments prescrits à ce moment-là. Il n'y avait pas de médecin homéopathe dans notre région et, en 1983, les médecines douces n'étaient pas encore très répandues ou accessibles.
Nous avons consulté plusieurs spécialistes, cherchant des solutions pour aider nos deux fils, mais nous nous sommes souvent heurtés à des murs, et les mesures tres restrictives et contrôlantes que l'on nous conseillait ne nous convenaient pas et provoquaient de la haine dans notre famille chaque fois que nous les mettions en pratique, sans compter qu'elles ne faisaient qu'aggraver les problèmes de comportement.
J'ai découvert que si nous voulions vraiment les aider, il fallait d'abord accepter le fait qu'ils étaient différents des autres enfants. Ils allaient en réalité ouvrir la voie à de nombreux autres jeunes touchés par les mêmes problèmes. J'ai collaboré à la mise sur pied d'un groupe de soutien pour les parents dont les enfants vivaient une situation semblable, ce qui amena plus tard la fondation du New Hampshire Chapter of Children with Attention Deficit Disorder (Ch.A.D.D.)". Ce fut très réconfortant car nous, parents, pouvions enfin partager nos frustrations et essayer de trouver des solutions à nos problèmes.
La periode de l’adolescence fut particulièrement éprouvante et il devint encore plus diffïcile de les aider. Les comportements habituels des adolescents jumelés au diagnostic médical et à leurs problèmes d'apprentissage ont commencé à nous miner petit à petit. L'école ne connaissait que l'approche punitive ; nous ne pouvions donc pas compter sur son appui. Les divers intervenants ne comprenaient pas ces « girouettes » et se limitaient à maîtriser leur comportement.
Á quinze ans, Marc voulut aller vivre avec un copain et nous avons décidé de faire un essai. Les choses n'allaient pas bien à la maison et nous espérions que la séparation serait une solution, mais la situation ne fit que s'envenimer.
La conduite de Marc le conduisit dans un foyer de groupe, mais malheureusement, ce ne fut pas positif. Il y avait été placé à cause de son comportement impulsif et de son besoin d'être comme tout le monde. Il ne parvenait pas à voir les conséquences de ses actions ; il ne saisissait vraiment pas les liens de cause à effet. Chaque fois qu'il avait fait un mauvais coup, il était étonné de constater qu'il n'avait pas su prévoir les conséquences de ses gestes. La première série d'incidents commença par un vol à l'étalage : il venait de dérober le livre The Book of Runes ; quelques semaines plus tard, relevant un défï, il vola la voiture du père d'un ami.
Lorsqu'il est sorti du foyer de groupe, il a connu des recidives pendant quelques années, toujours incapable de mesurer l'impact de ses actions. Il est alors devenu triste et endurci. Comme parent, je le regardais, impuissante, ne sachant comment l'aider à s'en sortir. Je savais que son être profond était merveilleux, mais gérer les problèmes de comportement d'un garçon dont le système hormonal était déséquilibré dépassait ma compétence.
Scott, le plus jeune, était difficile également. Il excellait dans les sports, surtout au hockey, mais il réussissait aussi bien en musique, en arts et en écrirure, où il était doué pour la fiction. Les autres matières lui créaient cependant beaucoup de problèmes. Son comportement social était toujours teinté de compétition; il devait gagner à tout prix, toujours gagner, que ce soit dans les jeux de société ou dans les discussions.
Au solstice d'hiver de 1991, j'ai rendu visite a Marc, qui partageait un appartement avec des amis, et lui ai apporté quelques victuailles parce que j'avais remarqué, lors de ma dernière visite, que le frigo ne contenait que des hot dogs, de la saucisse et de la bière. En entrant, j 'ai été surprise de trouver une statue du Christ dominant l'escalier. Je le connus la statue de l'église située à quelques rues de là.
Puisque les deux garçons étaient impliqués dans ce vol, je leur accordais quarante-huit heures pour rapporter le Christ à l'église, sans quoi j'appellerais le service de police. Les deux jours suivants, j 'ai téléphoné au curé pour savoir si les garçons avaient ramené la statue. Rien.
Comme prévu, le troisième jour, j 'ai alerté les policiers et leur ai indiqué où se trouvait la pièce volée. Un policier pénétra dans l'appartement de Marc, reprit la statue et arrêta mon fils. Comme il était majeur, Marc risquait de passer un an à la prison régionale.
Avec le recul, je comprends que les choses devaient se passer ainsi. Marc a été libéré sous caution en attendant son proces. Comme il ne s'y présenta pas, il fut arrêté de nouveau le 11 janvier 1992. C'était le 11:11, une date importante sur le plan métaphysique, car elle signifie l'activation d'une energie spirituelle.
Cinq mois plus tard, la culpabilité eut raison de Scott, qui avoua le vol de la statue du Christ; c'est lui qui l'avait apportée chez Marc. Il se rendit au poste de police et confessa son délit. Il fut placé dans un foyer pour jeunes où il passa 90 jours.
C'est a cette époque que notre mariage s'est terminé. Comme parents, nous nous sentions démunis face aux problèmes de nos fils. C'est maintenant que je constate qu'en fait, ces événements marquaient un tournant important dans ma vie. Tout a commencé à changer dés le moment où je suis devenue maitre Reiki, en 1988 : la dénonciation de mon fils, ma séparation, l'arrivée de la police au moment de la célébration du 11:11 et mon éveil spirituel. Aujourd'hui, je comprends que Marc et moi avions un contrat ensemble dans cette vie ; nous en parlons ouvertement et nous en rions même. Nous avons cicatrisé cette étape difficile de nos vies et nous savons qu'il aurait pu en être autrement, mais c'est ce que nous avions alors choisi de vivre.
En 1997, Marc s'est de nouveau retrouvé en prison. Cette fois, c'était pour divers motifs : viol du code de la route, excès de vitesse, contraventions impayées ; de plus, il avait quitte la scène d'un accident. Durant sa détention, mes guides m'ont demandé de ne pas lui rendre visite afin de lui permettre de comprendre les conséquences de sa conduite et parce que ce temps de réclusion était pour lui une periode d'apprentissage et d'éveil spirituel.
Six mois avant sa sortie de prison, mes guides me suggérèrent de lui envoyer des livres. Je lui ai d'abord fait parvenir tous ceux de Lee Carroll et les tomes de Conversations avec Dieu [Neale Donald Walsch, Éd. Ariane]. Il les lut avec beaucoup d'intérêt, commença à les faire circuler parmi les autres détenus et ensemble, ils en discutèrent. Il me semblait qu'enfin la boucle se bouclait et que nos âmes se retrouvaient depuis l'époque où nous parlions d'astronautes, de guides et d'anges jusqu'à son éveil en prison. Maintenant, c'était à son tour de contribuer à l'éveil des détenus.
Aujourd'hui libéré, Marc est animateur de Reiki. Il élève ses deux filles, Kathryn et Emma, et considère la vie sous un autre angle. Il doit encore faire face aux différentes facettes de sa personnalité, mais il s'ouvre de plus en plus à une compréhension nouvelle de sa véritable nature. Je suis persuadée que ce précoce indigo est sur terre pour aider les autres et pour élever deux petites filles qui ont aussi un rôle important à jouer.
Quant a Scott, il travaille dans le domaine médical et a une petite fille, Kayley, que j 'appelle Kibit. Quand elle est née, je l'ai senti, et bien que je demeurais quelques États plus loin, je suis revenue à toute vitesse pour arriver à temps. Ce ne fut donc pas une surprise quand j'ai entendu le message en rentrant à la maison : c'était Scott qui me téléphonait de l'hôpital : il venait d'assister à la naissance de Kayley Isabel.
Cette enfant m'a « parlé » déjà quelques minutes après sa naissance. Elle était en grande détresse et on devait la transporter d'urgence en avion à un centre médical plus important. Je l'ai prise dans mes bras et lui ai dit que si elle voulait retoumer d'où elle venait, nous étions d'accord. C'est à ce moment qu'elle m'annonça, par son regard, qu'elle était là pour me voir et qu'il se passerait quatre mois avant que nous puissions nous revoir.
Mon fils et moi avons eu un différend, et il s'écoula effectivement quatre mois avant que je puisse prendre de nouveau ma petite-fille dans mes bras. Scott commensa à me raconter comment il sentait que sa fille lisait ses pensées et qu'elle le fixait constamment. Les aptitudes verbales et l' indépendance de Kibit se manifestèrent très tôt: à quatorze mois, elle faisait déjà des phrases complètes. Elle savait d'où elle venait et me le rappelait souvent. Elle s'assoyait dans son petit lit, nous fixait et nous « parlait» sans ouvrir la bouche.
Scott me parle souvent de Kayley parce qu' il sait qu'elle aussi est différente.
Quand mes fils étaient jeunes, nous, parents, n'avions aucun point de référence pour nous guider dans l'éducation de ces enfants hors du commun, parfois incompris et souvent tres doués jusqu'à ce que l'on commence à entendre parler des enfants indigo. Regarder les petits êtres merveilleux de cette nouvelle génération m'émerveille. ils savent ce qu'ils veulent et qui ils sont; ils nous interrogent sur leur identité et en parler ne les intimide pas du tout. Ils racontent ce qu'ils ont été autrefois et qui nous étions. Ma petite-fille m'en fait part maintenant. Elle me parle de ses anges et de ses guides et des messages qu'ils lui communiquent. Scott est toujours à l'écoute de sa fille et il comprend aujourd'hui pourquoi son enfance et son adolescence ont été si difficiles.
Par ailleurs, Emma, la fille de Marc, est encore très jeune, mais elle agit déjà comme une petite indigo. Elle parle et démontre d'excellentes aptitudes motrices. Son corps est long et flexible, et ses yeux toujours pétillants. De ses petits doigts, elle pointe des objets invisibles à mes yeux, mais je sais qu'elle me parle des êtres qui m'entourent, c'est-a-dire mes guides et mes anges. Elle leur sourit, leur parle, puis elle me regarde droit dans les yeux et, en silence, me rappelle qui je suis.
L'autre fille de Marc, Kathryn Elizabeth, parle de son copain l'ange. Elle sourit, puis tend le bras, comme s'ils marchaient tous deux main dans la main, et se dirige vers son parc de sable pour y creuser des tunnels, faire des gâteaux et parler des jours à venir.
Savoir que mes enfants sont de véritables cadeaux des cieux m'a aidée. Au fil des années, nous avons signé des contrats ensemble, et je considère aussi mes petites-filles comme une bénédiction. J'adore mes fils et je leur répète sans cesse qu'ils sont incroyablement spéciaux à mes yeux. Je remercie la vie de nous avoir permis de vivre ces moments difficiles qui nous ont rapprochés. Je sais que mes enfants ont guidé d'autres personnes. Ils ont de plus réveillé mon âme en cours de route et m'ont donné des petites-filles qui savent exactement qui elles sont.
Extrait du livre :Les enfants indigo –
Enfants du 3ème millénaire – Lee Carroll & Jan Tober
ISBN 9 782920 987364